ÉTAPE 7 : ZOUÉRAT > TICHIT             

 

Jeudi 6 janvier 2005
Liaison : 9 km - Spéciale : 660 km
Total : 669 km

Les habitués ne pourront pas se fier à leur connaissance fine de la région, le parcours étant en grande partie inédit. En moto, le départ sera donné en ligne, par vagues de 20 machines. Jusqu'à la passe trialisante de El Ghallâouîya, entre deux falaises, les pilotes traversent des plaines ainsi que quelques cordons de dunes. Le programme comprend ensuite le passage de l'El Mrayer, le « miroir », une série de petits ergs, puis une centaine de kilomètres d'herbe à chameaux, avec au bout l'obligation de trouver une passe, seul moyen d'accès à l'oasis de Tichit ! En arrivant, seuls les ravitaillements sont autorisés, les véhicules étant ensuite placés en Parc Fermé. Les « vraies » étapes marathon font leur retour sur le Dakar.

 

 

 

Josep Maria Servia reprend le flambeau

L’étape entre Zouerat et Tichit restera gravée dans les mémoires des suiveurs du Dakar 2005. Cette spéciale extrêmement dure et longue de 660 kilomètres dont on ne voyait jamais la fin, a été le théâtre de très nombreuses galères pour la quasi totalité des concurrents. Jean-Louis Schlesser compte parmi les victimes de ce terrain redoutable alors qu’il avait abordé l’étape à un bon rythme et avec beaucoup d’ambition.

Jean-Louis Schlesser était bien décidé à passer à l’offensive à partir de Zouerat. Hélas, l’ancien vainqueur de l’épreuve a été stoppé dans son élan : « Un soufflet de transmission s’est déchiré puis un bruit anormal a commencé à se faire entendre, explique Jean-Louis. A cet instant, nous étions seulement au premier CP, à hauteur du Fort de Gallaouiya. Il était inutile de vouloir tenter de continuer au ralenti. Nous avons donc choisi d’attendre patiemment le passage de notre camion d’assistance. Malheureusement, il n’est jamais arrivé, bloqué dans un chott. Je suis évidemment déçu : je croyais profondément en mes chances de jouer les trouble-fêtes dans les prochains jours. Le résultat que nous avions signé la veille nous confortait dans nos ambitions. A partir de la Mauritanie, notre buggy commençait à évoluer sur le type de terrain qui lui était le plus favorable et le moteur V8 Ford avait démontré d’extraordinaires qualités dans le franchissement des passages difficiles grâce à son couple exceptionnel.. C’est très dur de devoir renoncer dans de telles conditions. Mais c’est le Dakar...»

De leur côté, Josep Maria Servia et Arnaud Debron ont également connu leur lot de soucis. A 130 kilomètres de l’arrivée à Tichit, leur Buggy s’est arrêté net, victime, comme tant de concurrents, d’une panne sèche. C’est au cours de la matinée de ce vendredi que l’espoir a repris le dessus. Un camion-balai de l’organisation s’est arrêté pour donner quelques litres du précieux liquide au beau Buggy bleu.

« Dès cet instant, nous avons mis le cap sur Tichit, racontait Josep Maria. L’expérience m’a appris qu’il ne faut jamais baisser les bras dans un Dakar. En arrivant au bivouac de Tichit à 16h30, je craignais que le rallye se soit poursuivi sans nous. Mais face à tous les problèmes rencontrés au cours de cette redoutable étape, les organisateurs ont sagement décidé d’annuler la spéciale menant vers Tidjikja. Je suis évidemment ravi de poursuivre. Notre objectif sera de remonter des profondeurs du classement tout en signant d’excellents résultats. »

Cette dernière étape avant la journée de repos devrait ravir les amoureux du pilotage. Les 300 kilomètres de pistes seront roulants. A 20 kilomètres du but, les concurrents se retrouveront au pied du gigantesque et mythique erg de Chinguetti. Il faudra alors s’appliquer à franchir les dunes en douceur, sans forcer, pour arriver rapidement au bivouac. Car après plus d’une semaine de course et de très grosses galères, chaque heure de repos sera la bienvenue.

 

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Général :

 

ÉTAPE 8 : TICHIT > TIDJIKJA         

Vendredi 7 janvier 2005
Spéciale : 520 km - Liaison : 18 km
Total : 538 km

Un véritable « best of ». Le menu de cette étape rassemble plusieurs portions des plus belles spéciales disputées dans la région depuis 20 ans. Les concurrents ne verront que du sable tout au long de la journée. En plus des nombreux franchissements, il y a plusieurs passes difficiles à trouver, pour lesquelles les concurrents pourraient être autorisés à utiliser les codes de déblocage du GPS. Après la montée de la passe de Nega, dont la difficulté ne cesse de s'accroître d'année en année, c'est une piste caillouteuse et sinueuse que les pilotes devront suivre pour arriver aux abords de Tidjikja.

SPECIALE ANNULEE

 

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ÉTAPE 9 : TIDJIKJA > ATÂR                       

 

 

Samedi 8 janvier 2005
Liaison : 3 km - Spéciale : 361 km - Liaison : 35 km
Total : 399 km

Cette dernière étape avant la journée de repos devrait ravir les amoureux du pilotage. Les 300 kilomètres de pistes seront très roulants même si la fin de l'étape sera jalonnée de belles difficultés. À 20 kilomètres du but, les concurrents se retrouveront au pied du gigantesque et mythique erg de Chinguetti. Il faudra alors s'appliquer à franchir les dunes en douceur, sans forcer, pour arriver rapidement au bivouac. Car après plus d'une semaine de course, chaque heure de repos sera la bienvenue. Cette étape a été conçue pour que les amateurs arrivent au plus tôt au bivouac afin de profiter de la journée de repos.

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Scratch :

 

CLASSEMENT SCRATCH AUTOS
Pos.	Dos.	Nom	Marque	Temps	Écart	Pénalité
1	312	ALPHAND / PICARD	MITSUBISHI	4h 52' 39"	00' 00"
2	306	PETERHANSEL / COTTRET	MITSUBISHI	4h 54' 10"	01' 31"
3	317	GORDON / VON ZITZEWITZ	VOLKSWAGEN	5h 10' 08"	17' 29"
4	310	KLEINSCHMIDT / PONS	VOLKSWAGEN	5h 11' 52"	19' 13"
5	309	MASUOKA / SCHULZ	MITSUBISHI	5h 16' 29"	23' 50"
6	321	DE MEVIUS / DUBOIS	NISSAN	5h 21' 11"	28' 32"
7	314	DE VILLIERS / LURQUIN	NISSAN	5h 23' 16"	30' 37"
8	315	SOUSA / DELLI - ZOTTI	NISSAN	5h 40' 40"	48' 01"
9	305	MAGNALDI / FORTHOMME	HONDA	5h 41' 40"	49' 01"
10	316	MAYER / POLATO	MITSUBISHI	5h 51' 24"	58' 45"
11	311	VATANEN / SIVIERO	NISSAN	5h 56' 38"	1h 03' 59"
12	303	HENRARD / DE ROISSARD	VOLKSWAGEN	6h 02' 20"	1h 09' 41"
13	344	ERRANDONEA / IGOA	BUGGY	6h 10' 02"	1h 17' 23"
14	339	KOLBERG / ROLDAN	MITSUBISHI	6h 24' 02"	1h 31' 23"
15	301	SERVIA / DEBRON	SCHLES-FORD-RAID	6h 30' 54"	1h 38' 15"

Général :

 

47

301

SERVIA / DEBRON

SCHLES-FORD-RAID

42h 17' 16"

19h 31' 19"

1h 00' 00"

Journée de repos : ATAR

Dimanche 9 janvier 2005

Atâr, capitale de l'Adrar, a été fondée au XVIIème siècle par une tribu de Chinguetti. Progressivement, elle s'impose comme une importante place stratégique française et l'une des principales étapes sur la piste transsaharienne. Le centre de la ville est bordé de jardins et de palmeraies. Mais plus loin, la ville ancienne, percée de ruelles tortueuses, abrite les échoppes de nombreux artisans, autour de la place des Forgerons. On y retrouve les produits traditionnels de l'Adrar : cuirs travaillés, tapis, bijoux d'argent, sandales…
 

La Mauritanie     

ÉTAPE 10 : ATÂR > ATÂR             

  
Lundi 10 janvier 2005
Liaison : 8 km - Spéciale : 483 km - Liaison : 8 km
Total : 499 km

Il était de coutume de préparer aux concurrents une reprise en douceur après la journée de repos. Ce ne sera pas le cas cette année ! On peut même affirmer que cette spéciale en boucle est la plus dure du rallye en ce qui concerne les franchissements. Dès le début, un premier erg de 40 km étalonnera les performances, puis il faudra gravir la passe trialisante de Thaga. Une mer de sable et de nombreux cordons de dunes agrémentent la trace menant jusqu'à l'Erg El Beyyed : encore 40 km de dunes consécutives, parmi les plus dures jamais franchies par les concurrents. La partie « retour » sera plus facile, en plaine pendant 200 km à travers le chott Sebkhet Chemchâm.
 

PROFIL DE L'ÉTAPE                 CARTE DE L'ÉTAPE

Scratch :

CLASSEMENT SCRATCH AUTOS
Pos.	Dos.	Nom	Marque	Temps	Écart	Pénalité
1	306	PETERHANSEL / COTTRET	MITSUBISHI	5h 22' 58"	00' 00"
2	312	ALPHAND / PICARD	MITSUBISHI	5h 24' 25"	01' 27"
3	310	KLEINSCHMIDT / PONS	VOLKSWAGEN	5h 53' 17"	30' 19"
4	317	GORDON / VON ZITZEWITZ	VOLKSWAGEN	6h 00' 52"	37' 54"
5	311	VATANEN / SIVIERO	NISSAN	6h 06' 35"	43' 37"
6	314	DE VILLIERS / LURQUIN	NISSAN	6h 12' 52"	49' 54"
7	304	GUINOT / KROISS	VOLKSWAGEN	6h 41' 36"	1h 18' 38"
8	320	ROMA / MAGNE	MITSUBISHI	6h 41' 52"	1h 18' 54"
9	301	SERVIA / DEBRON	SCHLES-FORD-RAID	6h 44' 38"	1h 21' 40"
10	307	SABY / PERIN	VOLKSWAGEN	6h 51' 14"	1h 28' 16"
11	302	GACHE / GARCIN	BUGGY	7h 08' 42"	1h 45' 44"

Général :

CLASSEMENT GÉNÉRAL AUTOS
Pos.	Dos.	Nom	Marque	Temps	Écart	Pénalité
1	306	PETERHANSEL / COTTRET	MITSUBISHI	28h 08' 55"	00' 00"
2	312	ALPHAND / PICARD	MITSUBISHI	28h 30' 23"	21' 28"
3	310	KLEINSCHMIDT / PONS	VOLKSWAGEN	29h 19' 40"	1h 10' 45"
4	314	DE VILLIERS / LURQUIN	NISSAN	32h 01' 51"	3h 52' 56"
5	320	ROMA / MAGNE	MITSUBISHI	35h 47' 49"	7h 38' 54"
6	307	SABY / PERIN	VOLKSWAGEN	36h 30' 33"	8h 21' 38"
7	315	SOUSA / DELLI - ZOTTI	NISSAN	36h 56' 00"	8h 47' 05"
8	305	MAGNALDI / FORTHOMME	HONDA	37h 43' 10"	9h 34' 15"
9	362	MITSUHASHI / PONCET	NISSAN	38h 43' 42"	10h 34' 47"
10	325	MONTERDE / TORNABELL	BMW	39h 05' 19"	10h 56' 24"
11	317	GORDON / VON ZITZEWITZ	VOLKSWAGEN	40h 51' 00"	12h 42' 05"
12	353	DALMAU / OLLER	TOT CURSES	41h 01' 47"	12h 52' 52"
13	346	SELGA / SALIDO	BOWLER	42h 21' 23"	14h 12' 28"
14	370	VAN DEN BROECK / FERYN	TOYOTA	42h 48' 11"	14h 39' 16"
15	326	PALIK / DARAZSI	NISSAN	43h 24' 05"	15h 15' 10"
16	343	ASAGA / NUMATA	TOYOTA	43h 28' 10"	15h 19' 15"
17	427	LEYDS / VAANHOLT	BOWLER	43h 30' 13"	15h 21' 18"
18	329	SZALAY / BUNKOCZI	OPEL	44h 16' 07"	16h 07' 12"
19	328	CHARBONNIER / ANTONIOLLI	BOWLER	45h 07' 42"	16h 58' 47"	1h 00' 00"
20	413	LOCATELLI / HAQUETTE	BOWLER	46h 24' 49"	18h 15' 54"
21	332	RATET / CATTARELLI	TOYOTA	47h 19' 16"	19h 10' 21"
22	367	ZHOU / SCHURGER	NISSAN	47h 48' 47"	19h 39' 52"
23	366	XU / LURQUIN	NISSAN	47h 48' 53"	19h 39' 58"
24	385	VILAR / GAMEIRO	NISSAN	47h 55' 30"	19h 46' 35"
25	340	KATAYAMA / ARAKAWA	TOYOTA	48h 33' 57"	20h 25' 02"
26	351	MICHIELS / DE CONINCK	BOWLER	48h 38' 31"	20h 29' 36"
27	301	SERVIA / DEBRON	SCHLES-FORD-RAID	49h 01' 54"	20h 52' 59"	1h 00' 00"

ÉTAPE 11 : ATÂR > KIFFA           

Mardi 11 janvier 2005
Liaison : 34 km - Spéciale : 656 km - Liaison : 5 km
Total : 695 km

Pour célébrer dignement le départ d'Atâr et la dernière journée en Mauritanie, les pilotes ont droit à une longue spéciale de 600 km. La première moitié, en direction de Tidjikja par le pic de Bou Naga, comporte de nombreux franchissements sur un sable très mou : attention à la consommation d'essence. La piste est ensuite nouvelle, dans les vallées du massif du Tagant, traversant la superbe oasis de Ksar el Barka avant d'emprunter à nouveau le secteur très caillouteux menant jusqu'à la passe de Nega, prise cette fois-ci dans le sens de la descente. Le final de 150 km est rapide, mais les motards devront se méfier des ornières à camions creusées sur cette piste sablonneuse

13:09 DÉCÈS – COMMUNIQUÉ DE LA DIRECTION DU RALLYE

DÉCÈS DE FABRIZIO MEONI
C'est avec une immense tristesse que le Dakar a appris ce matin le décès d'un des plus grands pilotes de rallye, Fabrizio Meoni (n° 4), survenu lors d'une chute peu après le CP1 au km 184, à 10h15 gmt pendant la 11ème étape ATAR-KIFFA .

L'hélicoptère médical de l'organisation est arrivé sur les lieux du drame à 10h36 gmt et les médecins ont tenté de réanimer le champion en procédant à un massage cardiaque pendant 45 minutes.

Malgré tout, le double vainqueur du Dakar âgé de 47 ans devait succomber à 11h11 gmt.

Fabrizio Meoni, immense figure du rallye, occupait la 2ème place du classement général moto, derrière Cyril Despres et participait à l'épreuve pour la 13ème fois.

Son corps a été ramené à Atar.

Toute la caravane du Dakar présente à sa famille, à ses amis et à ses nombreux admirateurs, ses très sincères condoléances.

 

Infos Gauloises:

Bien que profondément affectés par la disparition de leur coéquipier Fabrizio Meoni, les pilotes de l'équipe Gauloises KTM, Cyril Després, Alfie Cox et Jean Brucy ont décidé de continuer cette 27ème édition du Dakar 2005.
Cyril Després déclarait : « Au départ de Barcelone, Fabrizio et moi avions juré que nous ferions tout ce qui était en notre pouvoir pour hisser une moto bleue sur la première marche du podium au Lac Rose en hommage à Richard Sainct. Il appartient désormais à moi seul d'honorer cette promesse. »
À la fin de l'étape d'aujourd'hui, tous les pilotes de l'usine KTM se sont accordés sur le fait que Fabrizio aurait voulu qu'ils poursuivent, mais ils se sentent émotionnellement incapables de piloter sur la spéciale de demain entre Kiffa et Bamako. Par conséquent, les pilotes ont demandé l'annulation de la spéciale de la part de l'organisation ainsi qu'un pont aérien jusqu'à la capitale malienne. Après avoir examiné la faisabilité logistique, l'organisation a accepté.
Les autos et les camions prendront le départ comme prévu, tous les pilotes porteront un cheche noir en hommage à Fabrizio.


Le Dakar 2005 vit une nouvelle journée de deuil avec le décès de Fabrizio Meoni, 47 ans, au lendemain de celui du motard espagnol Jose-Manuel Perez.
Le motard italien prenait ce matin le départ de l'étape avec la 2ème position au classement général, à un peu plus de neuf minutes de Cyril Despres. Les leaders s'étaient assez vite rejoints sur la piste, le terrain plutôt roulant facilitant, comme la veille et l'avant-veille, le regroupement des hommes de tête. Ce sont donc cinq motards qui ont passé ensemble le CP 1, la victoire d'étape se profilant alors pour Marc Coma sans changement notable au classement général.

Quelques minutes après ce ravitaillement, précisément à 10h15 au point kilométrique 184, Meoni chutait lourdement. David Frétigné, qui roulait à ce moment à ses côtés, s'est arrêté et a déclenché la balise de détresse en constatant la gravité apparente de l'état de l'Italien, déjà inconscient. L'hélicoptère médical, immédiatement prévenu, est arrivé sur les lieux à 10h36, l'équipe de secours trouvant Meoni dans une situation d'arrêt cardiaque. Après 45 minutes de massage cardiaque, les efforts des médecins se sont révélés vains. Le décès était constaté à 11h11.

Les autres motards, qui n'avaient pas été informés de l'état de leur rival, ont poursuivi la spéciale dans l'insouciance, Marc Coma signant pour l'anecdote le meilleur temps du jour. C'est à ce moment que les leaders ont appris le décès de Meoni, restant tous sans réaction sous le poids de l'annonce du drame. La vingtaine de motards présents a alors pris la route de liaison vers Kiffa, le Directeur sportif Patrick Zaniroli prenant soin de préserver le reste de la caravane de cette triste nouvelle. Les 200 kilomètres restant à parcourir, même sur goudron, pourraient en effet être dangereux pour des motards psychologiquement touchés.

Avec Fabrizio Meoni, qui s'engageait pour la 13ème fois, le Dakar perd une de ses figures historiques. Double vainqueur de l'épreuve en 2001 et 2002, il était surtout aux yeux de tous, eu égard à ses premières expériences en tant que « poireau », un des personnages les plus respectés et admirés du rallye. En quelque sorte, un des meilleurs dépositaires de l'esprit Dakar.

La course auto a été pour sa part menée par les trois véhicules de tête du classement général avec une large avance sur les autres. Alphand, « Peter » et Jutta Kleinschmidt ayant roulé ensemble pendant l'essentiel de la journée, c'est l'Allemande qui signe le meilleur temps du jour. Le tiercé de tête du classement général est inchangé, la marge du tenant du titre étant simplement légèrement réduite.


 

DAKAR 2005
MARDI 11 JANVIER
ATAR-ATAR / ATAR-KIFFA
(étapes 10 et 11)


Josep Maria Servia : « Des responsabilités qui décuplent ma motivation »

Pour la deuxième journée consécutive, la caravane du Dakar 2005 a été plongée dans la consternation. Après le décès d’un motard amateur espagnol lundi, l’organisation du rallye annonçait la chute mortelle de Fabrizio Meoni, l’une des figures emblématiques du rallye-raid, au cours de l’étape entre Atar et Kiffa.

Josep Maria Servia, qui ignorait encore tout de ce tragique événement, était concentré pour signer une nouvelle performance de choix au volant de l’unique Buggy Ford de l’équipe. « Depuis l’abandon de Jean-Louis, je me retrouve dans le rôle d’un pilote unique et privilégié. Cette responsabilité décuple ma motivation et je suis plus que jamais déterminé à réussir de bonnes choses.»

«Josep bénéficie de toute l’attention de l’équipe. Un camion T4 et trois T5 ainsi qu’une voiture d’assistance seront aux petits soins pour lui, chaque soir, au bivouac, expliquait Jean-Louis Schlesser, avant hier, lors de la journée de repos, à Atar. J’irai l’encourager personnellement à Tambacounda où je rejoindrai la caravane du rallye la veille de l’arrivée sur le Lac Rose.»

Le pilote espagnol a su profiter de ces privilèges pour remonter au classement. «J’ai réussi le sixième temps de l’étape, racontait Josep à l’arrivée. Personnellement, j’aurais aimé poursuivre la spéciale au-delà du CP2, situé au kilomètre 400, mais je respecte complètement la décision des organisateurs qui ont décidé hier d’amputer les 256 derniers kilomètres à cause de la météo. Je suis désormais 18ème du classement général avec la perspective de reprendre quelques places. La voiture se comporte parfaitement et le moteur est performant dans les parties sablonneuses. »

Dans les prochains jours, pourtant, le paysage va changer. « C’est vrai, note Régis Sellier, le team-manager de l’équipe. La partie désert est bientôt terminée, place à la savane. Cela ne signifie pas nécessairement que ce sera plus facile pour notre Buggy. On va retrouver des pistes où les dépassements sont plus délicats. Mais je suis confiant : Josep pourrait nous réserver de belles performances dans les prochains jours.»
 

PROFIL DE L'ÉTAPE                 CARTE DE L'ÉTAPE

Scratch :

CLASSEMENT ÉTAPE AUTOS
Pos.	Dos.	Nom	Marque	Temps	Écart	Pénalité
1	310	KLEINSCHMIDT / PONS	VOLKSWAGEN	5h 29' 37"	00' 00"
2	312	ALPHAND / PICARD	MITSUBISHI	5h 30' 41"	01' 04"
3	306	PETERHANSEL / COTTRET	MITSUBISHI	5h 32' 19"	02' 42"
4	307	SABY / PERIN	VOLKSWAGEN	5h 49' 03"	19' 26"
5	314	DE VILLIERS / LURQUIN	NISSAN	5h 49' 57"	20' 20"
6	301	SERVIA / DEBRON	SCHLES-FORD-RAID	5h 50' 24"	20' 47"

Général :

CLASSEMENT GÉNÉRAL AUTOS
Pos.	Dos.	Nom	Marque	Temps	Écart	Pénalité
1	306	PETERHANSEL / COTTRET	MITSUBISHI	33h 41' 14"	00' 00"
2	312	ALPHAND / PICARD	MITSUBISHI	34h 01' 04"	19' 50"
3	310	KLEINSCHMIDT / PONS	VOLKSWAGEN	34h 49' 17"	1h 08' 03"
4	314	DE VILLIERS / LURQUIN	NISSAN	37h 51' 48"	4h 10' 34"
5	320	ROMA / MAGNE	MITSUBISHI	42h 11' 48"	8h 30' 34"
6	307	SABY / PERIN	VOLKSWAGEN	42h 19' 36"	8h 38' 22"
7	315	SOUSA / DELLI - ZOTTI	NISSAN	43h 21' 24"	9h 40' 10"
8	305	MAGNALDI / FORTHOMME	HONDA	44h 18' 02"	10h 36' 48"
9	362	MITSUHASHI / PONCET	NISSAN	45h 40' 25"	11h 59' 11"
10	325	MONTERDE / TORNABELL	BMW	45h 54' 24"	12h 13' 10"
11	317	GORDON / VON ZITZEWITZ	VOLKSWAGEN	48h 07' 06"	14h 25' 52"
12	353	DALMAU / OLLER	TOT CURSES	49h 19' 39"	15h 38' 25"
13	326	PALIK / DARAZSI	NISSAN	51h 12' 10"	17h 30' 56"
14	346	SELGA / SALIDO	BOWLER	51h 19' 59"	17h 38' 45"
15	427	LEYDS / VAANHOLT	BOWLER	51h 27' 59"	17h 46' 45"
16	328	CHARBONNIER / ANTONIOLLI	BOWLER	52h 24' 52"	18h 43' 38"	1h 00' 00"
17	343	ASAGA / NUMATA	TOYOTA	52h 26' 45"	18h 45' 31"
18	329	SZALAY / BUNKOCZI	OPEL	52h 30' 56"	18h 49' 42"
19	332	RATET / CATTARELLI	TOYOTA	54h 44' 14"	21h 03' 00"
20	301	SERVIA / DEBRON	SCHLES-FORD-RAID	54h 52' 18"	21h 11' 04"	1h 00' 00"