Rallye Orpi Maroc
du 4 au 9 juin 2003

Josep Maria SERVIA et François BORSOTTO

 

3ème au Classement Général

Pour cette quatrième manche de la Coupe du Monde des Rallyes Tout Terrain, Jean-Louis Schlesser engage deux voitures :

Schlesser-Ford Raid X 202 et Schlesser-Ford Raid X 433

L'équipe engagée pour le Rallye Orpi Maroc 2003

Jean-Louis SCHLESSER - Jean-Marie LURQUIN

Schlesser-Ford Raid X 202-  N°

Josep Maria SERVIA- François BORSOTTO

Schlesser-Ford Raid X 433-  N°

Assistance :
Mercedes P.199 : Francis Delimbeuf/Arnaud Mounier/ Jérôme Broeks

Mercedes K.437 :Xavier Turlais/Charles Lopez/Philippe Garnier

[1] - [2] - [3]- [4]- [5]

Vérifications techniques & administratives à Erfoud le Mercredi 4 juin 2003 à 13h00

Mercredi 4 juin –

Erfoud – Vérifications

Tout le monde est fin prêt !

C’est dans la plus grande convivialité que près de 110 concurrents ont satisfait aujourd’hui aux vérifications techniques et administratives du 4^e Rallye ORPI Maroc qui s’élancera dès demain matin de la petite ville d’Erfoud, à 300 kilomètres au nord-est de Ouarzazate.  Cinquante-deux équipages auto et 57 motos, parmi lesquels tous les ténors de la discipline, fourbissent leurs armes avant ce deuxième rendez-vous africain de la Coupe du Monde FIA (auto) et du Championnat du Monde FIM (moto) qui se déclinera en cinq actes et près de 1.750 kilomètres sur des terrains aussi variés que superbes entre Erfoud et Marrakech, où l’arrivée sera jugée lundi prochain.

Invaincu sur le sol marocain depuis trois ans, Jean-Louis Schlesser et son nouveau buggy à moteur Ford fut parmi les premiers à se présenter, ce matin sur le parvis de l’hôtel servant de QG à l’organisation. Le leader actuel de la Coupe du Monde FIA, aligne une version corrigée de son « scarabée des sables ». «  On a surtout travaillé sur l’aérodynamique, le refroidissement et les suspensions», explique le pilote Français. Mais s’il part avec l’étiquette de favori, le vainqueur du dernier Rallye OPTIC 2000 Tunisie, devra pourtant de se méfier de la concurrence. A commencer par celle du Portugais Carlos Sousa, dont le Proto pick-up Mitsubishi, équipé du nouveau moteur, a fait des merveilles lors de la récente Baja Portugaise. Deuxième de la Coupe du Monde et leader de la Coupe d’Europe des Baja, Sousa, co-piloté par Henri Magne, l’ancien équipier de Schlesser, vient se mesurer à l’essentiel du plateau mondial de la discipline. « Avec Mitsubishi, mon programme est axé sur la Coupe d’Europe, je viens au Maroc et je serai à Dubai essentiellement pour jauger nos performances en vue du prochain Dakar. En revanche, si je devais l’emporter ici et prendre la tête de la Coupe du Monde, nous pourrions réadapter mon calendrier 2003. » Autres favoris sur quatre roues, le Pickup Nissan officiel du Sud-Africain Giniel De Villiers engagé par Nissan Europe et celui du rallyman français Yves Loubet auront également une belle carte à jouer.  Cinquième du dernier Dakar De Villiers a désormais acquis l’expérience nécessaire pour jouer les tout premiers rôles. Egalement candidats à une place sur le podium, le jeune Marseillais Nicolas Misslin et l’Allemande Andrea Mayer, piloteront tous deux les Mitsubishi Pajero officiels ancienne version. A surveiller aussi : la bataille du quatuor des Protruck, véritables monstres des sables, confiés aux mains expertes de Thierry Magnaldi, Eric Vigouroux et des pistards Philippe Gache et Franck Lagorce, pour qui ce Rallye ORPI Maroc sera la première course sur le sol africain. Belle bagarre en perspective également  en T1, la catégorie production où Jean-Pierre Strugo (Mercedes ML) aura fort à faire face au Nissan Patrol officiel de l’Espagnol Marc Blazquez et au Nissan Terrano de Paul Belmondo préparés par le Team Dessoude. Enfin, après avoir déjà conquis l’essentiel des circuits français, l’animateur Alexandre Debanne, soutenu par ORPI prendra, lui aussi, sa part de désert au volant d’une Toyota.

On prend les mêmes et on recommence ! Deux mois après le Rallye OPTIC 2000 Tunisie, tous les meilleurs motards du plateau se sont fixés rendez-vous, ici au Maroc. Pour la première fois l’écurie KTM officielle aligne ses six pilotes de pointe. Derrière les incontournables Meoni, Roma (KTM LC8), Sainct, Despres, De Gavardo et Brucy (KTM LC4), ce Rallye ORPI Maroc propose également les révélations 2003 d’une discipline qui ne cesse de s’internationaliser. A savoir l’Australien Caldecott et le Norvégien Ullevalseter, ainsi que le Polonais Dabrowski et l’Italien Graziani (tous sur KTM). Vainqueur du Dakar et double lauréat sur le sol marocain ces deux dernières années, Richard Sainct, malchanceux en Tunisie, partira avec les faveurs du pronostic. Mais la lutte s’annonce très intense également en catégorie 500cc où David Fretigne, le pilote officiel Yamaha Motor France viendra défier les Honda CRF de David Casteu et Franck Olmi au guidon de sa WR450 F pour ses débuts sur le sol africain dans le cadre d’une épreuve du championnat du Monde FIM et, surtout, pour le grand retour officiel de Yamaha dans ce type d’épreuve depuis 1998. Une autre nouveauté de taille : un système d’ordre de départ inédit (par tirage au sort le premier jour, puis par préférence en fonction du classement de l’étape de la veille, pour les 5 premiers) devrait éviter le « marquage » habituel et pimenter copieusement une course qui promet d’être de toute beauté.

C'est la bonne ambiance sur le 4ème Rallye ORPI MAROC entre l'organisateur Cyril NEVEU et Jean Louis SCHLESSER, triple vainqueur de l'épreuve.

 

La journée des vérifications est souvent l'occasion d'échanges. Ici, Jean Louis SCHLESSER et Alec POOLE,

le team manager de Nissan Europe.

Jeudi 5 juin 2003

Erfoud - Erfoud

1ère étape

315 Km

Liaison : Erfoud/Rissani  

24 km 

Spéciale : Rissani/Borg Yerdi

275 Km            

Liaison : Borg Yerdi/Erfoud

16 Km

J

JEUDI 5 JUIN 2003

1^ère Etape : ERFOUD – ERFOUD 

 h

Le Rallye ORPI Maroc s’élancera de Erfoud à 300 km au Nord Est de Ouarzazate. Cette ancienne cité militaire est aussi la ville de la « Princesse des dattes ». La première étape sera en fait la même boucle qu’en 2002, mais dans l’autre sens. Une partie de la spéciale se déroulera sur le plateau de Tafilalet, appelé par les habitants de la région « La mer de palmiers ». Le parcours offrira aux concurrents, un échantillon de tous les terrains qu’ils rencontreront pendant les cinq jours de course. Ils retrouveront notamment, à mi-parcours, les dunes de Merzouga et le fameux Erg CHEBBI

 

               

 

Résultats :

- 1er : Schlesser/Lurquin

- 2ème : Sousa/Magne

- 3ème : Servia/Borsotto

 

Pos

N°

Pilotes

Nat

Marque

Groupe Classe

Temps Ecart

1	200	SCHLESSER LURQUIN	FRA	SCHLESSER-FORD	2/1 2.1/1	02h46'34 00h00'00
2	201	SOUSA MAGNE	POR	MITSUBISHI	2/2 1.1/1	02h51'22 00h04'48
3	206	SERVIA BORSOTTO	ESP	SCHLESSER-F	2/3 2.1/2	02h56'57 00h10'23
4	212	MAYER SCHULZ	ALL	MITSUBISHI	2/4 1.1/2	03h00'35 00h14'01
5	202	MISSLIN POLATO	FRA	MITSUBISHI	2/5 1.1/3	03h02'32 00h15'58
6	205	DE VILLIERS THORNER	AFS	NISSAN	2/6 1.1/4	03h05'20 00h18'46
7	208	MAGNALDI OLIVIER	FRA	PRO-TRUCK	2/7 2.1/3	03h08'59 00h22'25
8	207	LOUBET DUBOIS	FRA	NISSAN	2/8 1.1/5	03h13'49 00h27'15
9	203	KOMORNICKI MARTON	POL	MITSUBISHI	2/9 1.1/6	03h20'23 00h33'49
10	204	MONTERDE TORNABELL	ESP	MITSUBISHI	2/10 1.2/1	03h22'27 00h35'53

 

Classement de l'équipe au général :
-  Jean-louis Schlesser / Jean-Marie Lurquin N°  : 1

-  Josep Maria Servia/ François Borsotto N°  : 3

 

Jean Louis SCHLESSER et Jean-Marie LURQUIN ouvraient la piste. Ils n’ont jamais revu leurs adversaires et s’imposent avec

près de 5 minutes d’avance sur le second

 

Jeudi 5 juin -

Etape 1 : Erfoud - Erfoud (ES1 : 275 km)

Schlesser et Despres dans le vent

Une étape variée faite de pistes rapides et sinueuses, de franchissement de dunes avec le passage dans l’erg de Merzouga, mais aussi de secteurs plus empierrés : si cette première étape du 4^e Rallye ORPI Maroc avait les allures d’une mise en bouche, le vent de sable intense qui balaya toute la région se chargea très vite d’en compliquer singulièrement le déroulement. Place donc aux surdoués en navigation qui trouvèrent d’emblée l’occasion de se mettre en évidence. A ce petit jeu, ce sont Jean-Louis Schlesser (Buggy Ford) et Cyril Despres (KTM LC4) qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu, tandis que certains de leurs concurrents connaissaient déjà leur lot de mésaventures…

Parti en tête au petit matin, Jean-Louis Schlesser fut également le premier à couper la ligne d’arrivée de cette boucle initiale de 275 km à l’est d’Erfoud. Pointé avec sept minutes d’avance sur le Mitsubishi L200 du Portugais Carlos Sousa au point d’assistance à mi-parcours, le pilote niçois avait flairé le bon coup. Garant son buggy nez au vent, il attendit sept minutes avant de voir le Strakar pointer le museau du capot. Parti deux minutes derrière Schlesser, Sousa, pas vraiment dans le rythme ce matin, concède donc près de 5 minutes au vainqueur du dernier Rallye OPTIC 2000 Tunisie. Egalement pointé parmi les favoris, le Pickup Nissan officiel du Sud-Africain Giniel De Villiers, victime d’importants problèmes de navigation accusait, lui, un retard encore plus important approchant les 20 minutes. Du coup, juste derrière le deuxième Buggy Ford de l’Espagnol Servia, troisième du jour, l’Allemande Andrea Mayer signait, malgré une crevaison, l’exploit de cette étape au volant de ce Mitsubishi Pajero officiel ancienne version qu’elle découvre ici. Premier des quatre Protruck, l’ancien motard Thierry Magnaldi réalise, lui aussi, une excellente performance, malgré la mise en mains de cet engin hors norme. Le Varois devance le Pickup Nissan Dessoude piloté pour la première fois par le rallyman Yves Loubet, victime d’un accélérateur bloqué. Des soucis également pour les Protruck du team SMG pilotés par les pistards Philippe Gache et Franck Lagorce. Confronté à des problèmes de système de gonflage,  de direction assistée et d’échappement, Gache parvint à éviter tous les pièges des dunes et de la piste en concédant un peu plus d’une demi-heure au leader. Ce ne fut malheureusement pas le cas pour son jeune équipier, novice en Afrique, qui chaussé de pneus surgonflés, fit plus ample connaissance avec le sable ocre des dunes de Merzouga. En catégorie production (T1), la bagarre est bel et bien lancée entre la Mercedes ML de Strugo, le Nissan Pathfinder de Paul Belmondo  et le Nissan Patrol officiel de l’Espagnol Blazquez. 

Sur deux roues, la première étape de ce Rallye ORPI Maroc s’est jouée… pour un souffle, entre Cyril Despres, et Richard Sainct. Deux secondes, c’est tout ce qui sépare les pilotes officiels KTM au guidon de leurs KTM LC4. Un grain de sable qui permet à Despres de choisir, en priorité et selon la nouvelle règle testée ici, son ordre de départ pour la deuxième étape. Les deux Français devancent Roma de plus de deux minutes, tandis que Meoni, un peu lent à l’allumage, concède près de six minutes au guidon de l’autre KTM LC8. Premier privé du jour, le Norvégien Ullevalseter (KTM) profite des ennuis (GPS, essence et navigation) de l’Australien Caldecott (KTM) et du manque de confiance de De Gavardo (KTM), en pleine convalescence, pour signer le 5^e chrono du jour. Côté catégorie 500 cc, David Casteu (Honda 450 CRF), déjà vainqueur en Tunisie, a frappé d’emblée un grand coup. Profitant de l’expérience de Jean Brucy parti juste devant lui, Casteu  devance la Yamaha 450 officielle de David Frétigné de plus d’une demi-heure. Quant au jeune Franck Olmi, au guidon de l’autre Honda, il pointe déjà à près de 50 minutes…

 

Vendredi 6 juin 2003

Erfoud - Ouled Driss

2ème étape

Liaison : Erfoud/Rissani  

VENDREDI 6 JUIN 2003

La seconde spéciale partira depuis le village de Rissani. Les pilotes emprunteront pour commencer, la piste des mines.

De couleur noire, elle est au cœur de paysages lunaires. A partir de Taouz, capitale de la grande confédération

des Aît Atta du Sahara, les concurrents descendront le long de la frontière algérienne.

Ils seront alors en contrebas du plateau de Nouhaouar. Ils traverseront des paysages à couper le souffle dans des défilés

 de montagnes parsemées de coulées de sable au cœur des roches noires. Ce parcours sera plutôt roulant.

Arrivé au village de Tissemmoumine, cap au sud pour retrouver Ouled Driss et son bivouac si confortable dans la palmeraie.

 

 

 

Toujours leader du général auto, Jean Louis SCHLESSER et Jean-Marie LURQUIN

étaient bien heureux de s’extraire du Buggy FORD,

après cette difficile étape ERFOUD.

La course en direct :

Vendredi 6 juin -

Etape 2 : Erfoud-Ouled Driss (ES2 : 303 km)

De Villiers, porté par le Cherghi…

C’est une habitude, en cette saison pré-estivale, un vent chaud balaye généralement le sud-marocain. Chariant le sable, façonnant les dunes et effaçant les pistes, le Cherghi a également décidé de jouer les trouble-fêtes sur cette 4^e édition du Rallye ORPI Maroc. Déjà gênant lors de la première étape de jeudi, ce vent de sable d’une grande violence a encore gêné tous les concurrents, aujourd’hui, entre Erfoud et l’oasis d’Ouled Driss, à quelques encablures de la frontière algérienne. En auto, malgré quelques nouveaux soucis de navigation dans ce brouillard de sable, c’est le Nissan Pickup officiel qui permet au Sud-Africain Giniel De Villiers de signer sa première victoire d’étape en rallye-raid, devant le jeune Nicolas Misslin (Mitsubishi Pajero). Du côté des motos, c’est Meoni (KTM LC8) qui signe le temps scratch du jour, tandis que Despres (KTM LC4) consolide son avance au classement général.

Jean-Louis Schlesser (Buggy Ford) ayant décidé de ‘marquer’ le Portugais Carlos Sousa (Mitsubishi L200), son plus proche adversaire au classement général, la porte de la victoire d’étape était grande ouverte pour les autres favoris. Une occasion que Giniel De Villiers et tout le team officiel Nissan Motorsport, étaient bien décidés à saisir. Effectuant un parcours quasi sans faute, malgré une visibilité réduite, le pilote sud-africain, révélation du dernier Dakar, poussa son fameux Pickup à la limite pour signer sa première victoire d’étape dans la discipline, devant le Mitsubishi Pajero du jeune Marseillais Nicolas Misslin, victime de deux crevaisons. Deux crevaisons également pour Sousa qui termine l’étape dans le sillage d’un Jean-Louis Schlesser gérant déjà son petit capital. Mais avec un peu plus de cinq minutes d’avance au général, le quadruple vainqueur de l’épreuve sait qu’il ne pourra pas se reposer sur ses lauriers, d’ici l’arrivée, lundi à Marrakech, puisque les quatre premiers du classement se tiennent en moins d’un quart d’heure. Cinquième de l’étape après une crevaison et une erreur de navigation, l’Allemande Andrea Mayer confirme son apprentissage exemplaire du Pajero ‘usine’ ancienne version, juste devant les autres Pajero ‘clients’ des inséparables Komornicki et Monterde. Victime d’un bris de transmission, Yves Loubet classe le Pickup Nissan Dessoude à la huitième place, devant le premier des Protruck piloté par Thierry Magnaldi, victime d’une délicate sortie de piste… La bataille fait rage également en catégorie production (T1) où grâce à sa victoire d’étape, Paul Belmondo (Nissan Pathfinder Dessoude) se rapproche dangereusement du Mercredes ML de Jean-Pierre Strugo, promettant une fin de course toute aussi passionnante...

Ils ont dit…

AUTO

Giniel De Villiers (Afs/Nissan Pickup/vainqueur de l’étape) : «Après la mauvaise journée d’hier on a décidé de partir à fond ce matin. Heureusement, cette fois, cela a payé. On s’est bien bagarré sur la piste avec Sousa et Misslin que j’ai doublé à deux reprises, ce qui me fait croire que nous avons dû nous perdre encore un petit peu aujourd’hui. Mais l’essentiel est de prouver que nous pouvons nous battre à la régulière avec nos adversaires… Il nous reste maintenant à poursuivre sur cette voie…»

Nicolas Misslin (Fra/Mitsubishi Pajero/2^e de l’étape) : «Malgré le peu de visibilité nous avons effectué une étape parfaite. Dommage que nous subissions deux crevaisons. Sans cela, la victoire d’étape était largement à notre portée. Ce sera peut-être pour une autre fois… »

Jean-Louis Schlesser (Fra/Buggy Ford/3^e de l’étape) : «Henri Magne, mon ancien équipier et navigateur actuel de Sousa connaissant extrêmement bien la région, nous avons décidé de les attendre ce matin afin de pouvoir mieux les surveiller. Après sa première crevaison, nous avons finalement décidé de partir devant… A certains endroits on ne voyait pas plus loin que 5 mètres… »

Thierry Magnaldi (Fra/Protruck/9^e de l’étape) : « Alain Olivier, mon équipier était un peu perdu dans les notes après le départ. Je pilotais à vue lorsque j’ai été surpris par un virage serré. Le Protruck s’est arrêté avec l’arrière dans le vide. On a dû placer des rochers sous les roues arrières pour pouvoir repartir… »

 

 

Résultats :

- 1er : De Villiers/Torner

- 2ème : Misslin/Polato

- 3ème : Schlesser/Lurquin

 

Pos

N°

Pilotes

Nat

Marque

Groupe Classe

Temps Ecart

1	205	DE VILLIERS THORNER	AFS	NISSAN	2/1 1.1/1	02h58'48 00h00'00
2	202	MISSLIN POLATO	FRA	MITSUBISHI	2/2 1.1/2	03h05'26 00h06'38
3	200	SCHLESSER LURQUIN	FRA	SCHLESSER-FORD	2/3 2.1/1	03h06'24 00h07'36
4	201	SOUSA MAGNE	POR	MITSUBISHI	2/4 1.1/3	03h06'38 00h07'50
5	212	MAYER SCHULZ	ALL	MITSUBISHI	2/5 1.1/4	03h14'40 00h15'52
6	203	KOMORNICKI MARTON	POL	MITSUBISHI	2/6 1.1/5	03h23'24 00h24'36
7	204	MONTERDE TORNABELL	ESP	MITSUBISHI	2/7 1.2/1	03h23'34 00h24'46
8	207	LOUBET DUBOIS	FRA	NISSAN	2/8 1.1/6	03h26'05 00h27'17
9	208	MAGNALDI OLIVIER	FRA	PRO-TRUCK	2/9 2.1/2	03h39'19 00h40'31
10	216	BELMONDO GUEHENNEC	FRA	NISSAN	1/1 1/1	03h43'56 00h45'08

25

206

SERVIA BORSOTTO

ESP

SCHLES-FORD

2/22 2.1/5

04h14'06 01h15'18

 

Classement de l'équipe au général :
-  Jean-louis Schlesser / Jean-Marie Lurquin N°  :1

-  Josep Maria Servia/ François Borsotto N°  : 10

 

Pos

N°

Pilotes

Nat

Marque

Groupe Classe

Temps Ecart

1	200	SCHLESSER LURQUIN	FRA	SCHLESSER-FORD	2/1 2.1/1	05h52'58 00h00'00
2	201	SOUSA MAGNE	POR	MITSUBISHI	2/2 1.1/1	05h58'00 00h05'02
3	205	DE VILLIERS THORNER	AFS	NISSAN	2/3 1.1/2	06h04'08 00h11'10
4	202	MISSLIN POLATO	FRA	MITSUBISHI	2/4 1.1/3	06h07'58 00h15'00
5	212	MAYER SCHULZ	ALL	MITSUBISHI	2/5 1.1/4	06h15'15 00h22'17

Samedi 7 juin 2003

 Ouled Driss-Taghdoute

3ème étape

378 Km

Transfert : Ouled Driss/Mhamid     

9 Km     

1^ère Spéciale : Mhamid/Tissint    

195 Km       

15 Km

2^ème Spéciale : Tissint/Tazenakth

133 Km 

Liaison : Tazenakth/Barrage de Taghdoute

26 Km

SAMEDI 7 JUIN 2003

 

3^ème étape :        OULED DRISS – Barrage TAGHDOUTE                            

                

 

Cette étape, composée de deux spéciales sera la plus belle du Rallye. Les concurrents rencontreront absolument toutes les variétés de terrain. Le fesh fesh au début, les dunes et l’erg de Chegaga ensuite, traversé en hors piste total sur 30 km, suivra le lac asséché Iriki toujours très roulant et pour finir cette première spéciale, une ancienne piste du Dakar bordée d’énormes cairns, qui suit l’oued Draa. Après une courte liaison, la seconde spéciale sera la plus technique de l’épreuve. Les véhicules longeront dans un premier temps le Djebel avant d’attaquer le haut Atlas. Au programme, 5 cols à franchir, dont un à 2500 mètres. Avant d’entamer la descente vers Tazenakht, les concurrents en prendront plein les yeux puisqu’ils domineront la plaine d’Issil qui s’étend à perte de vue. Les bords lac du barrage de Taghdoute accueilleront le bivouac.

 

La course en direct :

 

Samedi 7 juin -

Etape 3: Ouled Driss - Barrage Taghdoute

(ES3: 195 km - ES4: 133 km)

 

De Villiers survole les pièges…

 

Ce devait être la plus belle étape de ce 4^e Rallye ORPI Maroc, la plus difficile aussi. Divisée en deux secteurs chronométrés, le tracé de cette troisième journée de course qui traversait le redoutable erg Chegaga avant de mener les concurrents sur le chott Iriqui pour attaquer les pistes sinueuses s’enroulant sur les contreforts de l’Atlas, a provoqué d’importants changements au classement. Leader depuis le premier jour, Jean-Louis Schlesser (Buggy Ford), vainqueur des trois dernières éditions a été contraint à l’abandon après avoir effectué plusieurs tonneaux, heureusement sans gravité pour l’équipage. Le Mitsubishi L200 du Portugais Sousa connaissant, lui, des soucis techniques, c’est le Nissan Pickup officiel du Sud-Africain Giniel De Villiers qui réalise la bonne opération. Le pilote Nissan Motorsport, empoche non seulement les deux scratch du jour, mais de plus, il s’empare de la tête du classement général, avec plus d’une demi-heure d’avance sur Sousa. Côté motos, c’est Cyril Despres (KTM LC4), vainqueur en 2000, qui réalise le doublé du jour pour conforter son avance au général, où l’autre KTM monocylindre de Richard Sainct devance désormais les bicylindres de Roma et Meoni, allergiques aux sentiers montagneux.

Une étape, deux secteurs chronométrés. Deux visages pour la journée la plus dure de ce 4^e Rallye ORPI Maroc. Hier soir, lors du briefing au bivouac d’Ouled Driss, Cyril Neveu avait été très clair : ce serait beau, mais difficile. Il n’avait pas menti. Débutant par les gigantesques dunes ocres de l’erg Chegaga, la première spéciale du matin apporta déjà son lot mésaventures. A peine sortis des dunes, Jean-Louis Schlesser (Buggy Ford), suivi de près par le Mitsubishi Pajero de Nicolas Misslin, se fit surprendre par une grande cuvette au cœur du chott Iriqui, au kilomètre 88 de la première spéciale du jour. Tandis que le Buggy Ford partait en tonneaux, le Pajero arrachait un demi train avant. Heureusement les équipages étaient indemnes, mais pour eux, le rallye s’arrêtait là. Quelques instants plus tard, après avoir aperçu son principal rival en mauvaise posture, le Portugais Sousa fut victime d’une panne de direction assistée sur son Mitsubishi L200 Strakar. Tout bénéfice pour le Sud-Africain Giniel De Villiers. Auteur de sa première victoire en rallye-raid la veille, le pilote du Nissan Pickup officiel, aligné par Nissa Motorsport, réussit une journée parfaite. Signant deux nouvelles victoires en spéciale, la révélation du dernier Dakar se voit propulsé en tête du classement général où il possède 36 minutes d’avance sur Sousa. Dixième au général ce matin, Jose-Maria Servia (Buggy Ford) évite, lui aussi, l’hécatombe pour pointer désormais en 3^e position, devant le Polonais Komornicki (Mitsubishi Pajero) et le rallyman Français Yves Loubet (Nissan Pickup), qui profitent des ennuis des Pajero de Mayer (pont avant) et de Monterde (triangle de roue) pour entrer dans le top 5. En T1, malgré des ennuis de ventilateur dans le première spéciale du jour, Jean-Pierre Strugo (Mercedes ML) réussit un excellent 2^e secteur chrono (7^e au scratch) pour faire le trou sur le Nissan Pathfinder de Paul Belmondo, victime d’un long ensablement en compagnie du Protruk de Gache et du bris de deux amortisseurs.

Ils ont dit…

AUTO

Giniel De Villiers (Afs/Nissan Pickup/vainqueur de l’étape) : «J’ai appris une nouvelle phrase en français : Je suis content ! Nous avons réussi une étape parfaite, sans le moindre souci. Etant parti devant, je ne savais pas ce qui était arrivé à Schlesser, Misslin et Sousa. Après mes ennuis du premier jour, j’y croyais toujours car en rallye-raid, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Pour la suite, je vais continuer à rouler à un bon rythme pour éviter de me déconcentrer. »

Jose Maria Servia (Esp/Buggy Ford/2^e de l’étape) : « Pour nous, hormis le bris de la barre stabilisatrice, tout s’est bien passé. En revanche, on est désolé pour Jean-Louis (Schlesser). En arrivant sur les lieux de l’accident notre premier souci a été de vérifier si physiquement tout le monde était indemne. Visiblement, ils se sont laissé surprendre par une gigantesque cuvette qui se trouvait sur la trajectoire en hors piste. Le buggy est parti en tonneaux. Il y avait de gros dégâts de carrosserie et il était impossible qu’ils repartent. »

Carlos Sousa (Por/Mitsubishi L200/3^e de l’étape) : «Quelques instants après avoir aperçu l’accident de Jean-Louis Schlesser, notre direction assistée est tombée en panne. Nous avons difficilement rallié l’assistance. Mais malgré un long arrêt qui me coûte, au passage, 11 minutes de pénalité, nous n’avons pas réussi à réparer. Dans la montagne, nous avons vécu un véritable calvaire. Je devais lâcher le volant pour ne pas risquer de ma casser la main. Je crois que pour la victoire finale, c’est foutu. Mais demain, j’aurai une nouvelle voiture et je tâcherai de jouer la victoire d’étape.»

 

Résultats :

           1ère spéciale :

2ème spéciale :

Classement général :

Dimanche 8  juin 2003

Taghdoute-Ouirgane

4ème étape

Transfert : Bivouac/Barrage de Taghdoute 

 1 Km  

 1^ère Spéciale : Barrage de Taghdout/Tazenakth

 157 Km

Liaison : Tazenarth/Anzel

33 Km

2^ème Spéciale : Anzel/Barrage de Chikoukane

Liaison : Barrage de Chikoukane/Ouirgane

161 Km

DIMANCHE 8 JUIN 2003

 

4^ème étape : Barrage TAGHDOUTE – OUIRGANE                                                   

 

Là encore, deux spéciales au menu du jour et les gourmands de pilotage vont se régaler. Après l’apéritif de la fin du parcours de la veille, les concurrents seront véritablement au coeur de l’Atlas, dans le Massif de Adrar n’touchgal. Attention toutefois, messieurs les pilotes, aux nombreuses traversées de villages. Cette première spéciale sera vraiment plaisante, car même si la piste est technique, elle restera roulante, surtout lors du retour dans la vallée pour rejoindre le premier CH d’arrivée à Adrar n’ouzmarzi. La seconde spéciale sera la plus courte, mais aussi la plus riche en couleur et la plus haute en altitude. Point culminant, le col de Tizi n’melloul à plus de 2700 mètres. Hélas, les concurrents n’auront pas trop le temps de s’attarder sur ce panorama de rêve puisqu’il devront se concentrer sur la piste menant à l’arrivée. Là, ce ne sera pas terminé puisqu’une liaison de 161 km par le goudron leur fera découvrir le col de Tizi’n Test, les conduira à un bivouac magnifique à Ouirgane, planté sur un plateau dominant une vallée.

 

La course en direct :

Dimanche 8 juin - Etape 4: Barrage Taghdoute - Ouirgane

(ES5: 157 km – ES6: 106 km)

Despres et De Villiers bons gestionnaires

Au lendemain d’une des étapes les plus éprouvantes de toute l’histoire du Rallye ORPI Maroc, les concurrents ont emprunté, aujourd’hui, les pistes escarpées et rocailleuses des djebels de l’Atlas annonçant le retour imminent vers Marrakech où l’arrivée sera jugée, demain matin au terme d’une ultime étape spéciale de 123 kilomètres. L’occasion pour chacun de reprendre des forces dans un décor féerique, véritable caléidoscope de roches colorées où la végétation jaillit parfois de manière surprenante, avant le sprint final de demain. Très technique, l’étape du jour, divisée en deux secteurs chronométrés n’autorisait, sauf incident, pas de grands écarts. Et tandis qu’en motos, Cyril Despres (KTM LC4) accentue encore son avance au classement général, ce fut, pour Giniel De Villiers (Nissan Pickup), l’occasion de gérer son avantage, à la veille de ce qui pourrait devenir sa première victoire dans le cadre de la Coupe du Monde FIA.

Sur quatre roues, la journée aura essentiellement été animée par la Mitsubishi L200 Strakar du Portugais Sousa, vainqueur de la première spéciale et le Buggy Ford de l’Espagnol Jose Maria Servia, auteur du scratch dans le deuxième secteurs chronométré du jour. Ayant tenu à repartir malgré le retard (5 heures) et les pénalités (10 heures) accumulées à la suite de ses ennuis la veille, le jeune Nicolas Misslin (Mitsubishi Pajero) se hisse sur le podium de cette avant dernière étape. Au classement général, c’est cependant le Français Yves Loubet (Nissan Pickup) qui réalise la bonne opération. Le pilote corse qui, dans la foulée d’une première participation au Dakar, découvre ici sa nouvelle monture, a profité de son expérience de rallyman sur ce genre de tracé sinueux, pour s’emparer de la quatrième place au détriment du Polonais Kormonicki (Mitsubishi Pajero). Quant au leader, Giniel De Villiers, parti ce matin avec un avantage de 47 minutes sur son plus proche adversaire, il a pu se contenter de gérer cette journée en ne concédant que trois minutes à ses adversaires pour conserver un viatique plus que confortable pour l’ultime journée. A signaler également, l’excellente prestation du jour de l’Espagnol Marc Blazquez. Un peu effacé depuis le début de l’épreuve, le pilote du Nissan Patrol T1, autre pilote issu du rallye classique, s’est illustré sur les pistes sinueuses de l’Atlas pour finir la journée en 7^e position au cumul des chronos. La catégorie production où Jipé Strugo (Mercedes ML) a parfaitement répondu aux assauts du Nissan Pathfinder de Paul Belmondo, une fois de plus très généreux en pilotage sur ce terrain spectaculaire.

Sur deux roues, cet avant dernière journée aura été celle d’une triple confirmation. Celle de la suprématie actuelle de Cyril Despres (KTM LC4). Deuxième du dernier Dakar, 2^e au Rallye OPTIC 2000 Tunisie et vainqueur de ce même Rallye ORPI Maroc en 2000, le jeune motard parisien a encore enfoncé le clou, hier, en signant deux nouveaux meilleurs chronos. Concédant encore une minute trente hier, Richard Sainct, relégué à plus de cinq minutes, paraît déjà résigné. L’autre confirmation est celle de l’impuissance des KTM bicylindres par rapport à leur petites ‘sœurs’, sur ce terrain très technique. Intraitables la saison dernière, tant Fabrizio Meoni, double vainqueur du Dakar, et encore victorieux, voici quelques semaines en Tunisie, que Joan Roma, vainqueur en Tunisie l’an dernier, sont là pour en témoigner… Mais le véritable exploit du jour fut certainement l’œuvre de David Frétigné. Le pilote officiel Yamaha Motor France, multiple champion de France d’enduro, a trouvé un terrain propice à l’exploit pour s’immiscer dans le peloton des caïds, juste derrière les monocylindres de Despres et Sainct au guidon de sa Yamaha WR 450F. Leader de la catégorie 500cc, Frétigné, qui prend part ici à sa première course africaine comptant pour le Championnat du monde FIM, devance le Messin Franck Olmi, qui, comme premier amateur, pourrait se voir offrir dès demain, à Marrakech, l’engagement gratuit offert par NPO, pour le Tunisie 2004.

Ils ont dit…

AUTO

Giniel De Villiers (Afs/Nissan Pickup/Leader au général) : «Avec plus de 47 minutes d’avance sur Sousa ce matin et, vu la configuration des spéciales du jour, j’ai décidé de rouler à bon rythme sans prendre le moindre risque. En attaquant fort aujourd’hui, il y avait moyen de tout perdre en quelques instants. Même s’il ne reste que 123 kilomètres à parcourir demain, je ne veux pas encore penser à la victoire. On verra demain, car comme nous l’a bien appris Peterhansel ces derniers mois, rien n’est joué tant que la ligne d’arrivée de la dernière étape n’est pas franchie… »

Carlos Sousa (Por/Mitsubishi L200/ Vainqueur de l’étape) : « On est reparti avec une voiture neuve ce matin et, surtout, une direction assistée ok. Tout s’est bien passé dans le premier secteur du jour que nous avons remporté, même si, sur la fin, j’ai connu des problèmes de freins. Ceux-ci n’ont fait qu’empirer sur la deuxième spéciale d’aujourd’hui, me faisant perdre un peu de temps. »

Yves Loubet (Fra/Nissan Pickup/4^e de l’ étape) : « En sortant de la première spéciale, nous n’avions plus d’embrayage. Du coup, nous n’avons pas pu nous occuper de changer de pneus à l’assistance. Dommage car dans le deuxième secteur chronométré, j’ai vraiment manqué d’adhérence en plus de connaître de nouveaux ennuis d’embrayage. Sans cela, je crois que j’aurais pu signer un temps scratch, car le tracé me convenait parfaitement…»

 

2ème spéciale :

Classement général :

Lundi 9 juin 2003

Ouirgane-Marrakech

5ème étape

  228 Km

 

LUNDI 9 JUIN 2003

 

  5^ème étape : OUIRGANE – MARRAKECH                                                         

La dernière étape se déroulera non loin de Marrakech. Le début de spéciale sera assez technique, pour monter sur le plateau du Kik, mais au fil des kilomètres, en redescendant dans la plaine de Tifermine, la piste deviendra de plus en plus roulante pour rejoindre l’arrivée de spéciale jugée au village de Tirzeguine. Les vainqueurs pourront alors sabrer le Champagne, sous les applaudissements

Classement de l'équipe au général :
 

-  Josep Maria Servia/ François Borsotto N°  : 3

 

 

 

         

 

La course en direct :

Lundi 9 juin - Etape 5: Ouirgane – Marrakech (ES 7 : 123 km)

Giniel De Villiers (Nissan) et Cyril Despres (KTM) entrent en vainqueurs à Marrakech

Au terme des 123 derniers kilomètres de secteur chronométré, menant aujourd’hui les concurrents de Ouirgane à  Marrakech sous un soleil éclatant, ce 4^e Rallye ORPI Maroc a rendu son verdict. Aucune surprise de dernière minute étant venu bouleverser l’ordre des choses établi depuis hier, ce sont bel et bien le Sud-Africain Giniel de Villiers (Nissan Pickup) en auto, et le Français Cyril Despres (KTM LC4) en moto, qui remportent cette deuxième étape africaine de la Coupe du Monde FIA et du Championnat du Monde FIM.  Pour leur première victoire officielle en rallye-raid, Nissan et de Villiers, devancent le Mitsubishi L200 du Portugais Sousa, vainqueur de l’ultime spéciale, et le Buggy Ford de l’Espagnol Jose Maria Servia. Vainqueur du premier Rallye ORPI Maroc en 2000, le jeune Cyril Despres, auteur de 5 victoires d’étapes sur 7, a dominé tous ses équipiers de l’équipe KTM au grand complet. Richard Sainct (KTM LC4), lauréat des deux dernières éditions, termine deuxième tandis que l’Espagnol Joan Roma (KTM LC8) complète le podium.

Le champagne a coulé à flots, en fin de matinée à Tizguine, aux abords de Marrakech, à l’arrivée du dernier secteur chronométré de ce 4^e Rallye ORPI Maroc. Assis sur le toit de leur Nissan Pickup officiel, Giniel de Villiers et son équipière, la Suédoise Tina Thörner, savourent leur première victoire dans cette discipline. A 31 ans, pour sa troisième participation en rallye-raid, le pilote Sud-Africain, révélation du dernier Dakar, offre également sa première victoire officielle au Team Nissan Rallye Raid. Après avoir perdu près de 20 minutes lors de la première étape, de Villiers a profité de l’étape dantesque de samedi, entre Ouled Driss et le barrage de Taghdoute, pour s’emparer du commandement. Au décompte final, l’ancien quadruple champion d’Afrique du Sud de Supertourisme, originaire de Robertson (près du Cap), devance de près de 43 minutes, le Mitsubishi L200 du Portugais Souza. Auteur de l’ultime victoire d’étape, mais victime samedi de gros soucis de direction assistée, le leader actuel de la Coupe d’Europe des Bajas, profite de l’abandon (samedi également) de Jean-Louis  Schlesser (Buggy Ford) pour s’emparer de la tête du classement provisoire de la Coupe du Monde FIA des Rallyes Tout-Terrain. Ultime suspense tout de même en catégorie T1 production où, victime d’ennuis électroniques et, bloqué dans la sortie d’un oued, Jean-Pierre Strugo (Mercedes ML) a vu fondre comme neige au soleil, son avantage de 23 minutes sur le Nissan Pathfinder de Paul Belmondo. Vainqueur de cette ultime spéciale, le Nissan Patrol officiel de l’Espagnol Blazquez complète le podium des véhicules de série.

Sur deux roues, l’éclosion prévisible de Cyril Despres (KTM LC4), s’est confirmée tout au long de cette épreuve. Leader depuis le premier jour, le jeune motard parisien, lauréat du premier Rallye ORPI Maroc, a dominé de la tête et des épaules cette 4^e édition. Deuxième du Dakar, derrière Richard Sainct, deuxième au dernier Rallye OPTIC 2000 Tunisie, Despres signe ici une victoire éclatante au sein d’une écurie officielle KTM au grand complet. Légèrement diminué par une épaule toujours douloureuse, Richard Sainct, s’empare néanmoins de la deuxième place pour confirmer, sur ce parcours sinueux et technique, la suprématie des monocylindres de la marque autrichienne. Troisième sur le podium, l’Espagnol Joan Roma (KTM LC8) limite les dégâts, juste devant l’autre bicylindre de Fabrizio Meoni. Tous deux attendront des terrains plus cléments, et surtout plus roulants, pour tenter d’imposer à nouveau leurs vues. Derrière les ténors, c’est l’Italien Matteo Graziani (KTM 660) qui remporte la catégorie marathon. En catégorie 500cc, c’est le Français David Frétigné, multiple champion de France d’enduro, qui impose sa Yamaha WR450F, pour sa première apparition sur un rallye du Championnat du Monde. Le pilote officiel Yamaha Motor France, devance la Honda 400 de Franck Olmi. Le Messin qui, comme premier amateur  au Challenge -500cc, se voit offrir par NPO son prochain engagement au Rallye OPTIC 2000 Tunisie, remporte également la catégorie prototype.

Ils ont dit…

AUTOS

Giniel De Villiers (Afs/Nissan Pickup/Vainqueur) : «J’ai appris une nouvelle phrase en français : Je suis très content ! Avec près de trois quarts d’heure d’avance, je pouvais encore gérer sur cette dernière spéciale. Non, je n’ai pas voulu écouter les bruits bizarres que fait la voiture, car lorsqu’on le veut, on entend toujours quelque chose d’anormal. Lorsque j’ai débuté en rallye-raid, lors du dernier Dakar, je savais que nous serions compétitifs. Remporter une épreuve dès ma troisième sortie, c’est extraordinaire, tant pour moi que pour tout le Team Nissan Rallye Raid. Depuis le mois de janvier dernier, toute l’équipe a fait un travail extraordinaire pour fiabiliser notre Pickup. Aujourd’hui, nous en récoltons le fruit. Mais il nous reste encore un long chemin à accomplir…»

Carlos Sousa (Por/Mitsubishi L200/2^e au général) : «De Villiers a effectué une course superbe. Sans nos ennuis de direction assistée, je crois que nous aurions également pu prétendre à la victoire. Cependant, ce fut une bonne expérience. C’est très important qu’un autre constructeur puisse venir se mêler à la bagarre en tête. Personnellement, je prends la tête de la Coupe du Monde FIA. Mon prochain rendez-vous est la Baja disputée fin juin en Grèce, ensuite nous nous rendrons à la Baja espagnole, après quoi, je crois que nous y verrons plus clair quant à la suite de notre programme 2003. »

Jose Maria Servia (Esp/Buggy Ford/ 3^e au général) : «On peut toujours se pencher sur les petits soucis qu’on a connu durant un rallye. Mais ils font partie de la course. Globalement, je suis très content de ce rallye ORPI Maroc. Son tracé était très technique. Je crois que ce qui le rend plus difficile, c’est la vitesse sans cesse croissante à laquelle nous l’abordons. »

Jean-Pierre Strugo (Fra/Mercedes ML/1^er T1) : «On a connu quelques petits soucis lors de cette dernière étape. Malgré nos 23 minutes d’avance au général, nous en avons perdu plus de dix. Autant dire que nous avons eu chaud jusqu’au bout ! » 

Classement  spéciale :

Classement général final :