La première spéciale du Master Rallye en deux boucles de 6 KM s’est déroulée sur un terrain militaire situé dans la région de Nancy. Malheureusement, les pluies récentes avaient rendu le tracé sinueux, technique, et très boueux. Jutta Kleinschmidt passait le CH d’arrivée en tête, une petite seconde devant José-Maria/Jean-Marie. Luc Alphand, au volant de son KANGOO, terminait à la très belle 5^ème place tandis Jean-Louis n’a pas apprécié cette épreuve peu aisée pour les deux roues motrices et n’était pointé que 8ème.

Les réactions de l’équipes après l’épreuve :

José Maria : " Je n’ai pas vu grand chose tellement il y avait de la boue et en deux roues motrices, ce n’est vraiment pas facile. Cela glissait vraiment trop et je ne voulais pas prendre de risque. On a pourtant fait un tête-à-queue… C’est dommage que le tracé fût détrempé car c’était une belle spéciale."

Luc : " C’était une véritable patinoire, d’autant plus que l’on avait monté des pneus RA2, j’avais l’impression de rouler sur du verglas… On avait de la buée sur le pare-brise et Arnaud devait le nettoyer pour que j’arrive à voir quelque chose… Bref, une spéciale épique mais on a trouvé le moyen de ne pas faire d’erreur, de ne pas prendre un arbre par exemple ! La voiture semble marcher bien mieux, on a un nouveau convertisseur qui étale plus la puissance et il y a donc moins de creux en bas."

Jean Louis : "Je suis exactement là où je voulais être, avant d’aborder les premières vraies épreuves chronométrés, samedi, en Hongrie."

2 - 201 Servia/Lurquin - Buggy Renault Schlesser X 202 – (2^ème Général)
5 - 204 Alphand/Debron - Renault Kangoo Schlesser X 446 – (5ème Général)
8 - 200 Schlesser/Magne - Buggy Renault Schlesser X 301 – (8ème Général)

Les concurrents partiront ce soir de la Place Stanislas en direction de Vezprem, la traversée de l’Allemagne, de l’Autriche, la frontière Hongroise et le 1^er bivouac à VEZPREM le 28 juillet au soir, d’où le départ de la deuxième spéciale sera donné samedi 29 juillet 2000.

Total Km : 630
- Total Liaison : 442 Km
- Totale Spéciale : 188 km

Cette étape se courrera sur 2 pays, la Hongrie et la Roumanie, et comportera 3 spéciales ! Il faudra s’y habituer car pour cette édition 2000, René Metge a prévu au moins 2 spéciales presque tous les jours.

1er S.S en Hongrie de 57 km : Terrain militaire donc pistes à char avec des parties très lentes, très ondulées et d’autres roulantes, hoops au programme !

2ème S.S en Hongrie de 38 km: Après une liaison de 134 km, changement de décor puisque c’est un terrain sablonneux dans les pins sur lequel se disputeront les derniers tours de roues avant l’entrée en Roumanie par Oradéa.

3ème S.S en Roumanie de 93 km: Cette première spéciale en Roumanie se courra dans les
contreforts des Carpates. Des enchaînements de grandes pistes larges, très sympa, avec des pistes empierrées de pavés "romains" le tout en moyenne montagne.
Attention aux petits parapets au ras du sol dans les virages !!

En milieu de spéciale, une boucle de 25 km sur un terrain superbe, alternance de clairières et
vallons, beaucoup de torrents et de bras de petites rivières. La fin de cette S.S sera beaucoup plus dégagée jusqu’à l’arrivée à Rosia, où vous attend un incroyable canyon ocré par les mines de bauxite. Très peu de navigation, les embranchements sont très visibles, beaucoup de sous-bois, bref que du pilotage !!

Le bivouac de Beuis sera superbe, en pleine nature, dans une prairie entourée de bois de chênes, d’hêtres et de conifères.

Vendredi, après avoir parcouru les 1200 km qui reliaient Nancy à Vezprem (Hongrie), les concurrents ont essuyé une tempête qui a, littéralement, noyé le bivouac. En effet, alors que le vent se levait et atteignait des vitesses dépassant les 70 km/h, le chapiteau fut affaissé en urgence et des trompes d’eau s’abattirent sur la clairière champêtre où le bivouac était installé.

Après un repli stratégique dans les hôtels de Vezprem ou dans les bus de l’organisation, tous les concurrents ont pris le départ de l’épreuve qui comportait, aujourd’hui, trois spéciales dont une (la troisième) fut, malheureusement, annulée faute d’hélicoptères pouvant assurer la sécurité pour les autos et les motos. Mais les pilotes de moto ont également roulé la deuxième spéciale pour rien car le CH d’arrivée n’était pas en place et elle a été annulée ce soir par la direction de course.

SS2 Veszprem – Szekesfehervar – 57,18 km : Avec la tempête de la veille, la spéciale qui ne devait normalement être qu’un peu boueuse sur les premiers 14 km est devenue une marre de boue pour tous les concurrents. Sur une piste très glissante et dans des conditions de visibilité impraticable, les motards étaient à l’arrivée de la spéciale recouverts des pieds à la tête. Tous ont rallié l’arrivée sans problème majeur autre que ce bain de boue.

Jean Louis et Henri dans le Buggy n°200 étaient eux aussi à l’arrivée de la spéciale dans un pauvre état: "La boue a vraiment rendu la spéciale très difficile. Au bout de quelques mètres seulement, elle avait recouvert le pare-brise… on n’y voyait plus rien ! C’est un peu galère! ".

Les 133 kilomètres de liaison entre Szekesfehervar et Soltvadkeri ont permis à tous les véhicules de " se refaire une beauté ".

SS3 Soltvadkeri – Kiskunfelegyhaza – 38 km : Un peu de répit pour les concurrents. C’est cette fois sur un terrain sableux que la deuxième spéciale de la journée et la dernière en Hongrie s’est déroulée. Luc (Alphand) et Arnaud (Debron) dans leur Renault Kangoo/Schlesser ont rencontré des problèmes de boîte de vitesses qu’ils ont pu réparer, mais ils ont perdu beaucoup de temps. A 19h30 ce soir, il arrivaient à peine à la frontière roumaine. Il leur reste encore plus de 300km à parcourir pour rejoindre le bivouac de Beius.

Ce sont ensuite 286 km de liaison qui ont amené les concurrents sur le sol Roumain. La route était belle mais les passages en douane parfois très longs. La première spéciale roumaine SS4 Astileu – Rosia a été annulée pour des raisons de sécurité, les hélicoptères n’ayant pas pu survoler l’épreuve dans les conditions prévues.

Les réactions de l’équipes après l’épreuve :

Jean-Louis : "La première spéciale était vraiment difficile car un véritable bourbier…

La deuxième était agréable en pilotage et je remercie Thierry Magnaldi qui nous a laissé passer, c’était très sympa. Dommage que la troisième spéciale ait été annulée, les paysages étaient très beaux et elle devait être sympa à courir."

José-Maria : "Pas de problème à signaler. La première spéciale, dans la boue, était un peu compliquée car l’eau entrait dans la voiture et ce n’était pas très agréable. La deuxième spéciale était rapide, dans les arbres et nous n’avons connu aucun incident."

Luc : " Dans la première spéciale, les énormes flaques que nous traversions ont provoqué de la buée et l’on ne voyait plus rien. Comme la voiture patinait – car, elle n’est vraiment pas faite pour la boue – le trip n’était plus précis et nous nous sommes trompés durant trois kilomètres. Dans la deuxième spéciale, nous avons connu un problème de boîte de vitesse et nous avons tout fait en première… à 32 km/h de moyenne ! Bref, une bonne journée mais on continue à apprendre comment fonctionne la voiture. "

SS6 – 187 km : Départ le long d’une rivière, bordée par une piste large et rapide sur environ 10km. Quelques épingles difficiles nécessiteront des manœuvres pour tout ce qui a 4 roues et plus. Alternance de terre, rochers, montées au sommet de crêtes et descentes dans de superbes clairières. Après ce grand col, une très grande piste très sinueuse au bord d’un lac jusqu’à l’arrivée. Cette étape sera un mélange de petites et très grandes pistes, de pierres et de terre, le tout très sinueux.

Ce matin, les concurrents ont quitté le bivouac champêtre de Beuis pour rejoindre celui de Moraresti. Les deux spéciales du jour étaient, aux dires de tous, de toute beauté, tant au point de vue du pilotage que des paysages qui étaient magnifiques. En effet, les concurrents ont traversé une partie des Carpates Méridionales, passant de vallées en cols, traversant des bois et des villages de chalets, côtoyant des troupeaux de chevaux en liberté… Un véritable régal pour les yeux !

Jean-Louis : "Ce fut une journée difficile car la piste était étroite, dans les rochers… Et notre voiture est large. Au point de vue du pilotage, c’était sympa et je me suis fait plaisir. Point de vue navigation, il fallait faire attention et bien suivre le road book car il était facile de faire une erreur. La fin de la deuxième spéciale était très piégeuse et tout compte fait, ce n’était pas aussi rapide que je le pensais. "

José-Maria : " On a bien roulé quoique les deux spéciales furent difficiles. C’était assez étroit, à certains endroits, il y a avait des souches et l’on a crevé près de l’arrivée. Malheureusement, j’ai mal à la tête toute la journée et cela m’a handicapé car je n’étais vraiment pas bien ! "

Total Km : 573
- Total Liaison : 272 Km
- Totale Spéciale : 301 km

SS8 – 150 km ‘2ème Spéciale’ : Après une liaison de 75 km, vous croirez arriver face au Canal de Suez, il s’agit en fait du Canal de Constance géré par l’Administration du Canal Danube–Mer Noire, ouvrage impressionnant doté d’écluses qui seront le point de départ de cette dernière portion roumaine. Au début, piste très large et rapide mais cachant de grosses cuvettes. Une succession de petites collines très verdoyantes au milieu des champs. Plus vallonné vers la fin, et traversée d’un terrain militaire. Enfin, une piste en gravier très large, parallèle au Canal mais avec à nouveau beaucoup de cuvettes. L’arrivée de cette étape sera jugée à Constanta, au pied du pont enjambant le fameux Canal de Constance, et vous serez en ville. Direction le port afin d’embarquer les véhicules pour 24 heures de traversée vers Samsun en Turquie . C’est donc au bord de la mer Noire, à Mamaia précisément, que débutera la journée de repos, les pieds dans l’eau de l’une des plus jolies stations balnéaires qui bordent la Mer Noire.

Au départ de Moraresti ce matin, 46 motos, 33 autos et 4 camions se sont élancés au petit matin (dès 5h30 pour les motos) pour une étape de 573 km. En premier lieu, les concurrents se sont rendus, par une liaisons de quelques 150 km, dans la capitale roumaine Bucarest. Au beau centre la ville sur la place de la constitution, l’ensemble des véhicules de la caravane se sont disposés en arc de cercle tout autour de la place, face au très impressionnant Palais du Gouvernement. Lors du parc de regroupement d’une heure, les invités et spectateurs avaient la possibilité de voir pilotes et véhicules et bien sûr de les admirer en action à l’occasion du départ organisé sur un podium.

Les spéciales de la journée étaient encore une fois très difficiles en terme de navigation, et tous les concurrents se devaient d’être très prudents pour ne pas s’égarer dans la nature ou omettre de passer aux contrôles de passage. Toutes deux étaient très rapides et faisaient passer les pilotes dans les plaines roumaines, certaines fois au beau milieu des champs agricoles sur des terrains roulants et poussiéreux, d’autres traversant des petits canaux d’irrigation et des plaines semi désertiques.

José-Maria : " Tout va bien pour nous, les spéciales dans les Carpates étaient très belles, la voiture marche bien, que cela continue !

Jean-Louis : " Une course incroyable en tête, c’est sportivement très bien, cette bagarre pour la première place est très excitante. Les spéciales en Roumanie étaient superbes !"

Schlesser Family : Jean Louis Schlesser a eu l’agréable de surprise d’être accueilli à l’arrivée de la SS8 par son fils Anthony. Grande surprise, grande joie et émotions ! ! Partant ce matin en deuxième position, le buggy n°200 de Schlesser/Magne a signé par deux fois le deuxième meilleur temps de chaque spéciale.

3 - 200 Schlesser/Magne - Buggy Renault Schlesser X 301 – (3ème Général)
-- - 201 Servia/Lurquin - Buggy Renault Schlesser X 202 – (1^er Général)
-- - 204 Alphand/Debron - Renault Kangoo Schlesser X 446 –

Total Km : 511
- Total Liaison : 220 Km
- Totale Spéciale : 291 km

Les problèmes de boîte de vitesses qu’il avait rencontrés avant d’embarquer pour la Turquie n’ont pas pu être réglé à temps.

SS9 – 133 km ’1ère Spéciale Amasya–Tokat’ : Petite piste en moyenne et haute montagne, excessivement sinueuse, ces pistes ont été légèrement modifiées à cause des violentes inondations de début juin. Cette première moitié est vraiment sinueuse alors que la fin de la spéciale sera rapide et très plaisante avec des traversées de rivières. L’arrivée sera jugée dans la descente sur Tokat.

SS10 – 158 km ’2ème Spéciale’ : 158 km de pilotage intense ! Spéciale plus rapide sur de bonnes pistes en terre et gravelle mais toujours aussi sinueuse, franchissements de cols avec des pistes assez étroites et des descentes piégeuses avec radiers et crevasses. Une piste longeant des vallées en moyenne montagne et toujours aussi sinueuse, terminera cette très belle spéciale. Une petite liaison de 71 km et ce sera le plateau de Sivas qui accueillera ce bivouac du centre Nord de la Turquie.

Apès avoir débarqué les véhicules du cargo, North Moon, qui les avait amenés de Roumaine à Samsun, en Turquie, les concurrents ont pris la piste pour une seule spéciale de 132 km - la deuxième étant annulée à cause du retard qu’avait pris le bateau. L’épreuve, très belle, était néanmoins difficile en navigation et ils ont été nombreux à se perdre. Le bivouac de Sivas, situé à 1285 mètres d’altitude, est malheureusement exposé au vent et il fait très froid !

L’abandon de Luc et Jean-Marie : Hier encore, Alphand avait reçu l’accord de Jean-Louis (Schlesser) de continuer la course après avoir réparé le support de pont, mais en débarquant le Kangoo, ils se sont aperçus que la boîte de vitesse avait une faiblesse. Ils n’ont donc pas voulu prendre le risque de se retrouver en panne dans les montagnes et sont partis à Istanbul.

Jean-Louis : " Ca a très bien marché pour José Maria et moins bien pour nous. On s’est trompé, comme beaucoup d’ailleurs, et ensuite j’ai attaqué comme jamais pour remonter. C’était une très belle spéciale, mais il y avait plein d’erreurs dans le road book et c’est agaçant, même Giovanni Sala (pilote moto) est arrivé derrière nous. "

José-Maria : " C’est Jean-Marie (Lurquin) qui a gagné la spéciale, pas moi ! C’était une journée avec une navigation très compliquée et nous avons trouvé plus vite que les autres aux endroits où il était facile de se perdre. À ces endroits, c’était dangereux car les motards nous arrivaient en face… "

1 - 201 Servia/Lurquin - Buggy Renault Schlesser X 202 – (1er Général)
5 - 200 Schlesser/Magne - Buggy Renault Schlesser X 301 – (4ème général)
--- 204 Alphand/Debron - Renault Kangoo Schlesser X 446 – (ABANDON)

Un superbe bivouac sur la falaise qui domine Kayseri, face aux montagnes enneigées qui culminent à 4 000 mètres, fera oublier les pièges de navigation road-book tendus sur cette spéciale.

Aujourd’hui, une seule spéciale était au programme et finalement, tout le monde peut rejoindre le bivouac relativement tôt. Au départ, les pistes étaient larges et rapides, mais très vite cela s’est compliqué ensuite et les navigateurs n’ont pas été à la fête. Le bivouac de Kayseri est situé sur une falaise surplombant la ville et face aux montagnes dont le point culminant se situe à 4000 mètres.

Jean-Louis : " Rien de particulier aujourd’hui, on a bien roulé, mais le road book est toujours décalé et l’on ne peut pas rouler à 100% car les dangers arrivent souvent 300 mètres avant l’endroit annoncé. Il y avait encore une fois beaucoup de navigation et de nombreuses coupes possibles ce qui n’avantage pas le premier car les autres aperçoivent sa poussière et peuvent couper. "

José-Maria : " Tout s’est très bien passé, nous n’avons pas rencontré de problème. Certains endroits étaient difficiles à trouver à cause du peu de précision du road book, mais cela semble une normalité sur cette course. Le tracé était très beau, comme depuis le début du rallye avec de jolis passages dans les montagnes. "

Total Km : 620
- Total Liaison : 221 Km
- Totale Spéciale : 399 km

SS12 – 136 km ’1ème Spéciale’ : Une piste très sinueuse composera la première moitié de ce S.S. Un magnifique et très vieux village turc de 5 habitants, oublié sur les cartes, à 5 km de Kayseri fera partie des fabuleux décors à découvrir tout au long de cette journée. Une boucle en montagne avec une route plus ou moins rocailleuse en début, ensuite de la piste dans des herbages et c’est le long d’un pipe line en construction que se poursuivra la spéciale, afin d’éviter les traversées de villages. L’escalade en hors-piste d’une petite montagne, et pour finir une belle descente sur une piste bien tracée et rapide sera le prélude à l’entrée du Master Rallye en Cappadoce. La liaison de 145 km passera par Avanos, Goreme et ses fameuses maisons troglodytes, Nevsehir pour arriver dans la superbe vallée d’Ilhara qui sera le point de départ de la 2ème spéciale du jour.

SS13 – 263 km ’2ème Spéciale’ : 263 km au départ d’Ilhara. C’est la montagne qui va dominer cette spéciale, un col à franchir après avoir escaladé 2 montagnes à 3 000 et 3 300 mètres d’altitude, c’est avec une piste sinueuse et quelques traversées de cultures que l’on continuera; la navigation sera la reine du jour ! Après une montée à 1 800 mètres, de très belles pistes à nouveau et la traversée de la grande route qui va de Kayseri à Konya. Après avoir contourné 2 lacs magnifiques, caractéristiques de la Turquie dont un avec une île au centre, retour à la navigation road-book pour s’attaquer à un terrain militaire, quelques cultures et l’escalade va recommencer sur 5 km. Une montée très impressionnante, à 2 300 d’altitude, va occasionner une descente à vous couper le souffle, très sinueuse donc pas rapide, attention cependant au ravin que vous allez longer sur quelques centaines de mètres ! Durant les 77 km de liaison qui amèneront à Konya, beaucoup de lacs asséchés et une digue sur presque 10 km. Le bivouac se situera sur une colline dominant une très jolie vallée. Ce vendredi 4 août devrai laisser de belles marques de fatigue à l’ensemble des concurrents.

Aujourd’hui, le Master Rallye passait dans la très belle région de la Cappadoce, mais malheureusement, au km 108 de la première spéciale, Jean-Louis Schlesser et Henry Magne ont été victime d’un accident. Une mauvaise information du road book les a conduits droit dans une tranchée creusée pour recevoir un pipe-line et le buggy N°200 s’est retourné sur le toit. Si Henry Magne sortait indemne de la voiture, Jean-Louis Schlesser, souffrant énormément du dos, a dû être évacué par hélicoptère et emmené à l’hôpital de Konya pour passer une radiographie.

Jean-Louis : Jean-Louis Schlesser installé dans le bus médical avant d’être emmené à l’hôpital de Konya, explique : " Hier soir, René (Metge) nous a donné les modifications de road book et nous a dit qu’à cet endroit, il ne fallait plus contourner les travaux mais que l’on pouvait tirer tout droit… C’est ce que l’on a fait mais il y avait une tranchée de plus d’un mètre de profondeur ! J’étais à fond…. J’ai freiné le plus possible, mais je n’ai pas pu éviter de tomber dans le trou. J’ai très mal dans le bas du dos, mais j’espère que les radiographies seront négatives et que je serai de retour au bivouac ce soir. "

Henri : " Après son accident, Dominique Serieys m’a dit qu’un jour je prendrais conscience que l’on remet nos vies dans les mains de ceux qui écrivent les road book… Cela fait 27 ans que je coure mais aujourd’hui, j’en ai pris conscience car ce n’est pas une erreur de ma part mais bien une erreur de l’organisation. "

José-Maria : " Quand je suis arrivé sur l’accident, j’ai vu Henry, la balise à la main, mais je n’ai pas vu Jean-Louis… J’ai craint le pire, mais il était assis dans le fond de la tranchée. Il m’a dit vas-y et gagne… Je vais donc essayer de remporter cette course pour lui. Dans la deuxième spéciale, on s’est offert une petite promenade et Jutta en a profité pour nous passer mais on l’a doublé à 25 km de l’arrivée. " " Nous avons perdu du temps aujourd’hui. Cette étape demandait beaucoup de navigation et en plus nous avons eu une crevaison lente… Je dois rester très concentrée pour ne pas faire d’erreur."

1- 201 Servia/Lurquin - Buggy Renault Schlesser X 202 - (1er Général)
- - 200 Schlesser/Magne - Buggy Renault Schlesser X 301 – (ABANDON)
- - 204 Alphand/Debron - Renault Kangoo Schlesser X 446 – (ABANDON 6ème étape)

SS15 – 232 km ’2ème Spéciale’ : Alternance de pistes rapides sur de superbes collines, très vallonné, descente dans le lit d’une rivière sur 7 à 8 km, attention la navigation ne sera pas facile … La fin de la spéciale se fera le long d’un petit canal d’irrigation, et le bivouac sera à Inönu, 20 km après Eskisehir sur le terrain d’un aéro-club de planeurs. Après cette journée difficile, la détente sera la bienvenue : aile volante, saut en parachute, avion et piscine à côté du chapiteau, s’il vous plaît ! Vous ne trouverez cela nulle part ailleurs qu’au Master !

L’avant-dernière épreuve du Master Rallye s’est, une fois de plus, déroulé en deux parties : une spéciale le matin et une l’après-midi. Le parcours traversait les champs et le bivouac d’Eskisehir se trouve sur un aérodrome bordé d’arbres et de collines. Les températures sont enfin de saison (+/-30°C) et si Cox a connu une dure journée, Magnaldi a remporté le T1 Marathon et Servia a 17 minutes d’avance sur Kleinschmidt au général.

José-Maria : " Ce fut une journée sans problème pour nous. Dans la première spéciale, Jutta nous a doublé, mais nous avons géré notre avance au général. Jean-Marie me disait tout le temps de rouler à mon rythme… Cet après-midi, nous avons suivi Jutta de loin car il y avait beaucoup de poussière. "

Jean-Marie : " C’est mon premier Master Rallye, et je n’ai vraiment pas l’habitude d’être tout en haut du classement. Nous avons hier passer pas mal de temps avec Jean-Louis et Henri, et je dois dire que leurs conseils nous ont apporté beaucoup aujourd’hui. Pour moi, le Master Rallye est vraiment un rallye de navigation et on ne trouve cela plus très souvent. D’ailleurs aujourd’hui on s’est partagé la tâche avec Jutta. Cela fait trois jours que nous ouvrons la piste et pour la deuxième étape du jour, nous l’avons expressément laisser passer devant pour qu’elle ouvre. Pour une fois, c’est nous qui avons utilisé la trace des autres… En terme de navigation, j’ai vraiment un super pilote. Contrairement à d’autres, il est très patient et me fait confiance. Parfois je préfère perdre quelques minutes à réfléchir et repartir à fond dans la bonne direction, que d’attaquer trop vite et de se perdre vraiment. Avec lui, c’est vraiment super et on fonctionne très bien ensemble. Pour demain ? Je ne veux pas penser à la victoire… On verra bien, je ne sais pas encore ce que ça fait… "

Total Km : 426
- Total Liaison : 323 Km
- Totale Spéciale : 113 km

SS16 – 113 km : Sublime S.S où le pilotage sera roi et le rythme égal sur la totalité ! A flanc de chaîne de montagne, dans les sous-bois, vous passerez d’une vallée ? l’autre. C’est le pilotage cette fois-ci qui arbitrera le dernier acte de ce Master 2000. L’arrivée de spéciale se fera avant Bursa, à côté de Keles, dans une superbe résidence forestière, dernier moment de verdure avant la liaison par Bursa . Après 40 minutes de ferry ce sera l’arrivée à Istanbul en début d’après-midi, entre sainte Sophie et la Mosquée Bleue. Le podium sera dressé sur la place Sultanhamet et c’est à partir de 21 heures, au cours d’une soirée digne " des milles et une nuits " que se déroulera le remise des prix du 6^ème Master Rallye.

Dernières notes: faites attention aux troncs d’arbres le long des pistes durant les S.S de Roumanie et de Turquie. Le rythme très varié demandera une adaptation constante du pilote et du co-pilote. Tous les découpages concoctés par René Metge en Turquie vous prouveront que la ligne droite ne sera pas le chemin le plus rapide ni le plus simple !!

José-Maria : " Ce n’est pas une victoire du pilote mais bien une victoire de navigateur ! Le parcours était très beau, mais le road book, par contre, n’était pas assez complet et contenait beaucoup d’erreurs qui ont eu une grande conséquence pour Jean-Louis (Schlesser).

Jean-Marie (Lurquin) nous a permis de remporter cette victoire car il a toujours su choisir la bonne piste. Et si les écarts entre les voitures sont si grands, c’est parce que les autres se sont tous perdus. "

Jean-Marie : " Sans un pilote comme José Maria, je ne pourrais pas aussi bien naviguer. Cette victoire, on l’a remportée à deux ! ""On ne peut pas dire que c’était un rallye facile. Il y avait beaucoup de navigation, mais pour cela, j’ai eu un co-pilote fantastique. C’est lui qui a fait la différence…Nous avons très bien fonctionné ensemble depuis le début du rallye. Je suis très content de le remporter cette fois-ci. "

" Hier encore, je ne voulais pas y penser… Je ne savais pas comment penser à la victoire, alors j’ai repoussé. Maintenant on monte sur la première marche du podium… c’est un super bon feeling ! ! "